Pour continuer ici plutôt que sur le rum, parce que c'est assez passionnant.

Je me place plutôt du point de vue de niarfounet.

Le genre de jugement (quand il n'est pas exagéré) permet aussi d'évoluer et de se remettre en question.
Suffit de voir Oliv qui s'est calmé après que plusieurs personnes lui ont dit qu'il était aggressif.
Ou même des gens comme moi qui écrivaient conneries sur conneries à leurs débuts.
C'est les remarques de niarfounet (entre autres) qui ont permis ça, je suis peut-être toujours aussi con, mais je fais des efforts, donc merci au Belge !

Après c'est sûr faut mettre l'égo de côté et être suffisamment ouvert pour l'accepter et vouloir changer. Le problème est que les gens souvent ne se rendent pas compte de leurs défauts, soit inconsciemment soit parce qu'ils se cachent derrière leurs mauvaise foi, le pointer du doigt de façon directe et répétée leur permet de leur faire prendre conscience.
Vont mal le prendre au début mais quand ils changeront pour le bien, ils seront content que quelqu'un ai souligné ce genre de trucs.

En tous cas tous les jours je dis à des patients de maigrir d'au moins 20 kilos pour ne plus qu'ils souffrent de leurs genoux et de leurs dos, il y en a qui le prennent mal mais la plupart se prennent en main parce que c'est pour leur santé.
Vaut mieux dire à quelqu'un qu'il est gros que de lui mentir et dire que ça va, il est pas si gros, continue à manger tes twix et ta barquette de frite quotidienne, on en reparlera quand on t'amputera les jambes à 50 ans cause de ton diabète, mais c'est pas grave, c'est beau aussi un cul de jatte.

Darkent -> oui tous les jours. Cf mon 1er post.

La grossophobie c'est quelque chose qui se rapproche de deux choses :
1. Les standards de beauté (qui sont variables)
2. Les standards de société qui ont tendance à valoriser les êtres humains qui manifestent visuellement des signes d'une bonne santé (ca c'est très peu variable).

C'est donc quelque chose d'interiorisé dans nos petites têtes. Si tu ne fais pas l'effort de désapprendre cet élément cognitif, il est présent et il participe à ta perception du monde et tu vas inconsciemment interragir avec cette norme, selon laquelle ce n'est pas bien d'être gros, ce n'est pas attirant, c'est même repoussant, etc...

Y'a donc deux choses à matriser, ce qui se passe quand tu es sujet et quand tu es agent.
Quand tu es agent tu vas inconsciemment participer à reproduire ce fait social dans tes interactions de la vie de tous les jours tant que tu n'auras pas désappris.
Quand tu es sujet tu vas devoir te confronter régulièrement dans tes interactions à un monde dont les normes sont prévus pour les gens minces. Et ca va bien au dela des remarques de type "sale gros".

C'est evidemment beaucoup plus simple de gérer tout ça quand t'es un homme agé, qui s'est déjà émancipé de la plupart des forces sociales qui s'exercent sur toi que lorsque t'es gosses et que tu vois que t'es différent de la normes et qu'on te le fait savoir en permanence.

Il y'a donc un traitement spécial des personnes en surpoids et des gros.
On sait qu'une immense majorité aimeraient perdre leur poids, on sait que beaucoup en souffre, donc naturellement tu auras tendance à ne pas dire à un gros qu'il est gros.

On va faire une comparaison : L'obesité morbide et la clope ca cause des morts, pourtant c'est socialement vachement mieux vu de dire à quelqu'un "ce soir tu vas fumer moins que d'habitude" que de lui dire "Hey toi la grosse, tu vas remettre la moitié de ce que t'as pris dans le plat et ce seras sans déssert pour toi".

(Cf : Une excellente analyse faite dans Super Size Me).

Oui enfin ça n'a rien à voir c'est pas la même interaction, ce sont tes patients c'est ton rôle de leur dire ça.

Tu diras évidemment pas la même chose à mec que tu croise à une soirée entre pote sauf si tu veux jeter un froid.

Si tu lâche "Eh l'futur-cancereux, tu vas lâcher cette clope et ce soir pas de ptite pipe pour toi" ça passe moyen aussi, tu sais.

Ok on va prendre des exemples plus simples car dans les deux y'a une volonté d'être blessant.

Exemple 1 : "t'es un fumeur"
Exemple 2 : "t'es grosse".

Merci Darkent pour ces précisions

You're Welcome :)

Autre exemple pour contredire l'affirmation de Niarfounet

* Discussion de famille, votre tante vous montre son nouveau bébé, elle vous demande "il est beau non". Est-ce que vous allez répondre "Non, je trouve par contre qu'on dirais une sorte de chewing Gum prémaché gout tutti frutti avec une paire d'yeux et un nez de cochon" ? Non vous allez vous forcer à mentir et à dire "Oui en effet" ou quelque chose comme ça.

Ca n'est pas forcement utile ou bénéfique de dire une vérité quand elle est vraie, parfois il est davantage intelligent et tactique d'embellir la réalité ou de la cacher.

Excusez le pléonasme, j'ai voulu dire "quand elle se présente à vous".

Contre-exemple à ton contre exemple:
Dans ce cas je pense que *des gens* comme moi, répondront: "oooh mais il a un beau body/pyjama" ou "il est rigolo son pyjama/body" ou "il a des tout ptits pieds!"

Jamais je dirai à ma tante que son gosse est beau, que ce soit socialement acceptable ou non, comme je lui dirais jamais qu'il est moche aussi. Je detournerai la conversation, car ça c'est socialement acceptable, on ne créer aucun jugement de valeur et donc on ne peut causer de désagrément tout comme on ne peut voir ses arguments déformés/ retournés contre nous

Je pense qu'il y a une différence de perception des insultes non pas parce que l'obésité est un problème perçu plus humiliant que le cancer des poumons, mais parce que les termes utilisés dans ton exemple désignent des conditions différentes. Être gros c'est un état difficile et long à inverser pour la plupart. Être un fumeur, c'est la plupart du temps un choix de vie.

"t'es gros", "t'es alcoolique", "t'es un cancéreux", "t'es névrosé", etc. ce sont des expressions vachement moins bien acceptées que "t'es un fumeur", "t'es un flemmard", "t'es pas un sportif", "t'es un blasé"... et c'est bien normal, car les implications sont beaucoup plus difficiles à défaire dans le 1er cas. Ce ne sont pas des choix de vie.

Oui donc au final tu ne seras pas non plus sincère si tu ne lui dit pas ce que tu penses que t'essayes de trouver un moyen d'éviter de le dire.

C'est le même principe.

Totalement d'accord avec ta dernière phrase.

Par contre pour le coup de la tante tu peux juste dire que non il n'est pas beau sans extrapoler.
Soit elle est très intelligente et ne te posera même pas la question (parce qu'elle l'aura vu elle même qu'il avait une sale gueule son gosse)
Soit elle acceptera en silence ta critique en s'appercevant en effet que son bébé et moche et ne reposera plus la question.
Soit elle restera dans le déni et te traitera de connard et continuera à mettre tout le monde dans l'embarras avec son "t'as vu comme mon bébé est beau" parce que tout le monde lui aura répondu un "ooooh oui c'est le plus mignon". Elle l'inscrira dans un concours de beauté, il arrivera dernier. Elle fera une dépression, deviendra obèse, craquera son PEL parce qhe double tarif dans les avions et ça finira par une tentative de suicide collective en ouvrant la porte de l'avion.

Perso je préfère être franc et ne pas me faire apprécier (ou juste par les bonnes personnes) que de faire l'hyppocrite et d'être aimé de tout le monde (parce que c'est ça à la base qui te pousse à mentir, ce n'est pas pour ne pas la vexer mais plutôt pour ne pas qu'elle ait une mauvaise opinion de toi) mais que ma tante se suicide collectif dans un avion.

Pas seulement. Il y'a un lien direct avec ce qui est socialement acceptable et ce qui ne l'est pas.

La cigarette, même si y'a grave de la prévention et que c'est de moins en moins accépté, c'est encore cool de fumer (même si ca cause des cancers du poumon).

Alors que le poids renvoit directement à une image négative, pour de multiples raisons liés aux standard de beauté et de sociétés.

Tu sais que tu ne le feras pas parce que tu sais que si tu le fais tu jetera un froid.
Générallement ceux qui le font le font exprès pour jeter un froid.


Quelle rapport avec l'intelligence ?




C'est ce que tous le monde dit sur internet ^^.

Je pense que la plupart d'entre vous savez très bien que vous passez 90 % de votre temps à ne pas dire ce que vous pensez. Y'a même des sketchs humouristique pour que vous vous rendiez compte de ce qui se passerait si vous êtiez constamment sincère.

Tu me réexplique quel est mon affirmation?

Traduction : Fuck la nature de l'homme c'est de la merde.

PS : j'aimerais bien aussi que l'être humain soit de nature bienveillante avec son prochain. Sauf que ce n'est pas sa nature. Etre bienveillant lui demande de faire un effort alors qu'être mauvais est naturel chez lui.